oeuvre est un bien grand mot...

Alors voilà; depuis quelques temps j'écris. J'écris des fanfictions sur le monde d'HP. Et je voudrais vos avis sur ma dernière création, attention c'est une death fic ^^

Amorphe. Détruite. Sans vie. Perdue. Effondrée. C’étaient les premiers mots qui venaient à l’esprit du bras droit de Lord Voldemort. Lucius jeta un regard impassible au frêle corps pâle qui convulsait de sanglots silencieux. Il se détourna, laissant son fils se charger de la jeune femme.

Drago soupira, les rafales de vents faisaient tourbillonner sa lourde cape noire. Il posa sa main blanche et impeccable sur l’épaule tressautante de la créature.

« Granger…viens. »

Elle ne répondit que par un gémissement piteux, des paroles sans aucun sens s’échappaient de ses lèvres entrouvertes. Ses doigts ensanglantés crispés sur le corps sans vie de Harry Potter. Le jeune Malefoy se baissa pour l’arracher à l’étreinte mortelle. La tenant fermement contre lui, il transplana vers le manoir grisâtre du Seigneur des ténèbres. Il installa la demoiselle dans sa chambre tandis qu’elle hurlait le nom de son ami décédé. Après l’avoir déposée sur la moquette beige, il sortit précipitamment de la pièce, claquant la porte derrière lui. Mais même après plusieurs sorts d’insonorisation il entendait encore les cris déchirants de tristesse. D’un pas lourd et fatigué il s’éloigna de la chambre maudite réservée à ce pauvre corps privé d’une partie de son âme.

Hermione…je crois que c’est mon prénom. J’ai mal…je suis si…seule, terriblement seule. Mes yeux sont brouillés de larmes salées qui ne sont rien pour exprimer mon chagrin. Que sont ces simples gouttelettes salées qui perlent au bord de mes paupières ? Que sont elles face à mon chaos intérieur ? Le chagrin me ravage, je me traîne sur le sol, secouée de sanglots convulsifs. Mes cris s’étranglent dans ma gorge, je ne peux extérioriser mon désespoir, je revois les corps enchevêtrés. Carnage froid et inhumain. Ce n’était pas une boucherie sanglante, pire encore. Cette froideur qui enveloppe les corps adversaires, cette expression de surprise dans leurs yeux, dans ses yeux à lui. L’incompréhension de la mort. Les corps raides qui tombent les un après les autres.
J’ai l’impression que l’on m’arrache le cœur, des pointes de métal glaciales entrent dans mon âme. J’ai si mal, tout simplement. J’appelle à l’aide, je frappe lamentablement la moquette luxueuse de mes poings inefficaces. Cette douleur est pire que n’importe quelle torture…pire que le pire doloris, encore plus cruel que les humiliations : m’obliger à supporter ma propre trahison.

Je suis soudainement prise de folie, si ce n’était pas déjà fait. J’arrache dans des craquements sinistres mes vêtements noirs, noirs comme mon cœur. En ais-je encore un ? Entièrement nue , je me roule en boule dans un coin sombre de ma chambre. Les larmes ne tarissent pas, mes ongles déchirés pénètrent ma chair déjà à vif de mes paumes. En position fœtale, j’attends. J’attends la mort, j’attends ma délivrance.

OoO

Son pas est vif, joyeux et léger. Sa longue robe noire frôle les pierres grises des escaliers. Sa main agitée de tic nerveux abaisse la poignée dorée de la porte de bois sombre. Ses yeux aux paupières lourdes parcourent la salle et s’arrêtent enfin sur le corps replié sur lui-même. Son sourire cruel s’agrandit et elle s’avance, faisant intentionnellement claquer ses talons, bien qu’étouffé par la moquette. Elle s’agenouille près d’Hermione. Elle retire avec douceur une mèche de cheveux de l’oreille accessible tout en laissant sa main glaciale caresser la cuisse de la jeune fille, comme une caresse réconfortante. Mais ses paroles acérées achèvent l’âme agonisante de la créature.

« Tu es misérable…tu es responsable de leur mort. Grâce à toi nous avons gagné. Dis-moi…qu’est ce que ça te fait d’être responsable de la mort du divin Harry Potter ? D’avoir vu son corps s’écrouler ? De voir la vie quitter ses yeux verts ?
Et tu sais ce qui est encore plus jouissif pour moi, infâme petite sang de bourbe ? »

Un léger silence s’installa, et les ongles longs et crochus de Bellatrix griffèrent la cuisse nue et tendre de Hermione, qui ne poussa pas un cri ni un gémissement de douleur. Ca faisait si mal en dedans, comment cette simple griffure qui s’enfonçait dans sa chair pourrait la faire souffrir?
Après la non-réaction de sa victime, Bellatrix Lestrange continua avec une voix chantante.

« Ce qui est jouissif, c’est de savoir que tu vas devoir supporter ce sentiment exécrable qui te ronge. Cette honte qui te consume, qui peu à peu prend le contrôle du peu de raison qui te reste. Ta culpabilité. Et vois-tu, même la mort ne te soulagera pas. »

Elle se releva d’un geste lent, calculé. Elle éclata de rire en voyant son souffre douleur se recroqueviller encore un peu, puis tourna les talons en claquant la porte.

J’ai mis du temps à me ressaisir, je n’ai plus aucune notion du temps. Je n’ai plus aucune raison, je suis vide, morte de l’intérieur. Seul la honte et la culpabilité me consument , rongeant mes dernières limbes d’espoir. Quelqu’un est entré dans la chambre, je ne sais pas qui, trop enfermée dans ma bulle. Je sais seulement que le contact était froid mais protecteur. J’ai du dormir je pense, car j’étais dans le lit majestueux lorsque j’ai ré ouvert les yeux.
Mes jambes m’ont soutenues jusqu'à la douche, glaciale. J’ai plongé sous cette pluie sans fin, laissant ma peau se geler sous le contact. C’était douloureux mais rien n’a apaisé mon cœur meurtri.
C’est Drago qui m’a sorti de ma léthargie. Ses yeux blasés fixés dans mes prunelles hagardes. Son impassibilité m’a fait plus de mal que la sourde colère de Pansy. Je crois, qu’ils sont mes amis, je ne sais pas…je ne sais plus.

C’est lui qui m’explique avec calme ce que je suis devenue : une meurtrière.

Il y a 6 mois, les mangemorts ont massacré ma famille. Par miracle j’ai pu m’enfuir, courant à travers champs. Mais un sort raté de Lucius Malefoy me fit perdre connaissance, et ma mémoire avec. Voldemort décida de m’utiliser, me rappelant des souvenirs falsifiés. Lord Voldemort devint mon grand-père, trahi par son filleul. Mon but : le venger en tuant l’adolescent qui avait osé le trahir. Harry Potter.
Ma mission se passa à merveille, l’ordre du Phœnix plongea dans les abîmes. Harry Potter plongea en enfer. Lord Voldemort a gagné la grande bataille.

Mais au moment où le corps de l’élu toucha le sol, la mémoire me revint. Des flashs violents : nos étreintes. Son match de Quiddich , ses yeux énamourés envers Ginny Weasley , sa cicatrice , ses yeux émeraudes , ses cheveux incoiffable , lui tout simplement.
Je l’ai trahi , j’ai commis la pire faute possible.

Drago m’habille, comme une enfant incapable de se débrouiller seule. Il surveille, je le sais, que je ne fasse aucune bêtise. Dans le silence feutré de ma prison, il m’accroche mon soutien gorge. Je fixe ses yeux orageux et fond sans prévenir sur ses lèvres minces. Qu’est ce qu’il m’a prit ? Je ne sais pas. Un soudain désir impérieux, que le sentiment de honte soit complet. En plus d’avoir trahi Harry, se faire baiser par son pire ennemi de collège serait l’apothéose. Je le supplie du regard, mais il me repousse durement. Même lui me trouve détestable

Humiliée, je lui arrache mon t shirt des mains et l’enfile. Je sors précipitamment de ma chambre, sa voix appelant mon prénom. Je cours, pieds nus sur la pierre des couloirs. Je m’essouffle mais j’arrive finalement dans la salle du trône. Une réunion de mangemorts, leur maître vénéré les félicitant pour cette victoire. Ma soudaine arrivée laisse tout le monde sans voix. Je me précipite sur un jeune serviteur et lui réclame sa baguette. Il ne réagit pas, et je le gifle violemment en lui arrachant son bout de bois magique, la mienne étant restée avec le corps de mon ami.
Je repars aussitôt, entendant des cris indignés et un rire glacial et aigu. Je sors du manoir puis transplane jusqu’au champs de bataille, avec la baguette je fais léviter les corps de mes amis.

Ron
Ginny
Luna
Neville
Harry.

J’aperçois le corps de Colin Crivey, je l’installe à côté de Harry comme une ultime faveur. Je m’allonge à côté de Potter et pointe la baguette vers ma tempe…

Avada kedavra

Un froid sans comparaison prend place autour de mes membres, mon cœur cesse de battre. Une douleur insupportable s’empare de moi, je suis comme expulsée de mon corps… Suis je au paradis ? En enfer ? Mais la réalité me rattrape. Je regarde sous moi, les corps sont alignés, je vois le mien. Le visage tordu dans un sanglot figé. Morte.
Je suis devenue fantôme, je vois presque le visage de Mimi geignarde hurler de rire. Mais sa voix est celle de Bellatrix.

« Même la mort ne te délivreras pas. Tu es condamnée, à subir ta honte et ta propre culpabilité jusqu'à la fin des temps… »

Mon cri déchire la nuit silencieuse, un rire cruel et macabre fend le silence du manoir.

Le sang est la vie Nombre de messages : 448 Date d'inscription : 28/08/2008

Immense ... c'est pas joyeux mais elle est superbe !

merci :3 tu es le premier à me donner ton avis, sortons le champagne lol

Le sang est la vie Nombre de messages : 448 Date d'inscription : 28/08/2008

* court chercher une bouteille de champagne et deux flûtes et sert Nora *

A ta fanfic !!!

Nombre de messages : 140 Age : 34 Date d'inscription : 29/08/2008

Vraiment superbe O.O Je suis une maniaque de fanfic et je te leve mon chapeau ^^

Tout bonnement excellant! =D

=D ravie que ça vous plaise autant =] j'en mettrai surement d'autres par la suite, mais surement des rigolotes mouhahah sauf une vampirique frolant l'érotisme (enfin érotisme à 2 balles quoi)

Nombre de messages : 140 Age : 34 Date d'inscription : 29/08/2008

hate de lire *-*

Le sang est la vie Nombre de messages : 448 Date d'inscription : 28/08/2008

pareillement